Histoire d’une rééducation en orthophonie

Exemple d’intervention en langage écrit avec l’une de nos orthophonistes, Delphine Courtier :

Charline est âgée de 10 ans quand elle consulte pour un bilan orthophonique. Elle se sent bien à l’école mais elle n’aime pas lire et fait de nombreuses fautes d’orthographe. Le bilan montre les signes d’un trouble spécifique du langage écrit (anciennement appelé dyslexie/dysorthographie) avec une vitesse de lecture très faible, des stratégies orthographiques non maitrisées, une certaine fatigabilité face à ce type de tâche. En revanche, Charline dispose de réelles capacités en langage oral. 

Une intervention orthophonique ciblée est proposée. 10 séances seront menées à raison d’une séance par semaine en moyenne, s’échelonnant sur environ 3 mois au cours de son 2e trimestre de CM2. 

Un protocole de lecture est proposé avec un entrainement journalier pendant 3 semaines dans le but de fluidifier la lecture à l’échelle du texte.

 Une méthodologie est transmise pour apprendre les mots de dictée donnés par l’enseignant. Enfin, différentes adaptations sont essayées pour que Charline puisse identifier celles qui lui conviennent et les intégrer ainsi au PAP qui sera mis en place par l’école.

 Grâce au diagnostic et aux 10 séances menées, ce suivi aura permis à Charline de gagner en confiance en elle, ses difficultés étant liées au trouble et non à un manque d’envie ou d’intelligence.

 Elle entre cette année en 6e, et reprendra contact avec son orthophoniste si son trouble la gêne à nouveau malgré les adaptations en place.


1 réflexion sur “Histoire d’une rééducation en orthophonie”

  1. Quand j’étais enseignante, j’ai vu défiler un grand nombre d’enfants qui avaient des suivis en orthophonie.
    Installée dans ma classe, je pensais entre autres qu’un orthophoniste ne traitait principalement que les troubles liés à l’apprentissage de la langue orale ou écrite et qu’un suivi en orthophonie c’était une séance hebdomadaire durant des années…
    En réalité, même un trouble durable comme la dyslexie ne nécessite pas que l’enfant vienne chaque semaine au cabinet.
    Le diagnostic est posé à l’issu d’un bilan, le suivi est installé, le patient est dans les dossiers de l’orthophoniste mais les séances s’articulent autour d’un objectif précis sur une durée limitée. L’objectif de l’orthophoniste est d’outiller l’enfant pour qu’il puisse, dans la mesure du possible, compenser son trouble en étant “autonome”.
    Pas de lassitude, pas de rendez-vous chaque semaine à la même heure pour travailler durant 30 minutes la même chose… C’est ciblé, défini dans le temps, adapté à l’enfant et à ses progrès… Rien à voir avec ce que j’ai pu observer depuis ma classe !

    Merci Delphine et Eulalie de m’avoir permis de découvrir qu’il existait d’autres façons de travailler en orthophonie. 😀

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